Leur entraîneur Arnaud Gendre avait lâché deux noms dans sa liste de favoris la semaine dernière. Un entraîneur qui avait visé juste. Ou presque. « Christelle vise la 1re place, Joris y va pour être premier » espérait-il.
Sur le papier, ces deux médailles de bronze, c’est donc un peu moins bien, mais Arnaud Gendre ne boude pas son plaisir. « Je suis super heureux, ce qui compte c’est le résultat, deux médailles c’est beau, eux, ils sont un peu plus déçus je pense. »
Christelle Gary, déjà médaille de bronze l’an passé, assure que « ça reste une belle médaille, malgré tout, même si je voulais changer la couleur cette année, même si j’attendais mieux. »
Déçue ? Oui un peu, elle l’avoue. « L’an passé, j’étais hyper heureuse, cette année je le suis un peu moins, je suis un peu frustrée d’être arrivée jusqu’en demi-finale, de me voir fermer les portes de la finale. Ça se joue à pas grand chose. » Sauf que contrairement à l’an passé, cette fois-ci Christelle était favorite, attendue et observée. « Mais au moins, j’ai prouvé que, l’an dernier, ce n’était pas un coup de chance » philosophe la judoka nantaise de 23 ans.
Pour Joris, les choses sont différentes. L’étudiant en STAPS n’avait encore jamais brillé en championnat, il avait donc tout à prouver. Cette médaille de bronze, il est allé la chercher dans la douleur. « Mon objectif, c’était d’être dans les cinq premiers. Je perds en quarts, comme les années passées, je me dis que c’est foutu, ça m’a saoulé, et puis Arnaud m’a parlé, m’a dit que je pouvais y aller au repêchage. J’y suis allé un peu pour lui et, au final, ça passe. Ça valait donc le coup. En plus j’ai fait pas mal de ippons, donc je suis content. »
L’objectif, désormais, pour les deux judokas nantais, c’est le tournoi de Paris-Bercy en février, le plus grand rendez vous de l’année. Il y a quatre sélectionnés dans chaque catégorie de poids, avec généralement le podium des France 1re division. Ils devraient donc en faire partie. Oui, mais… non. Des absents de taille aux championnats de France (comme Audrey Tcheuméo, la n°1 française et Loic Piétry chez les hommes) ont déjà leur ticket pour Bercy. Il faut donc écarter quelqu’un. C’est généralement la 3e place qui trinque. Avec comme un goût de médaille en chocolat.