Championnat de France à Brest. Le Dojo Nantais formule de grandes espérances

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Le Judo nantais, l’une des dernières disciplines à avoir retrouvé le chemin des salles de sport. | MICHEL FRAUDEAU

À l’approche des championnats de France de première division qui se tiendront ce week-end, à Brest, Arnaud Gendre fait le point sur la reprise sportive du club. Et aspire à une belle surprise dans le Finistère, dans la compétition reine.

Le Judo nantais, l’une des dernières disciplines à avoir retrouvé le chemin des salles de sport. | MICHEL FRAUDEAU

Entretien

 

Arnaud Gendre, directeur technique du Dojo Nantais

Comment le confinement du printemps dernier a-t-il été vécu au Dojo Nantais ?

Comme pour beaucoup d’autres sports, ça a été un moment difficile. Les semaines passant, la perspective d’une reprise s’éloignait en même temps qu’on se rendait compte, comme le reste de la société, que le virus ne disparaîtrait pas du jour au lendemain… Durant le confinement, j’ai essayé de maintenir un lien avec les compétiteurs, notamment ceux qui évoluent en première division. Je les appelais tour à tour pour leur proposer des exercices à effectuer chez soi et tenter de garder, chez eux, un semblant de motivation. Mais rien ne remplace le contact direct…

À quoi ressemble le déconfinement pour un sport comme le judo ?

C’est très long [rires] ! On a été les derniers parmi tous les sports à reprendre. C’était le 11 juillet si ma mémoire est bonne. Un vrai crève-cœur. Entre-temps, on s’entraînait comme on pouvait, en misant sur le travail physique et le cardio, notamment pour les compétiteurs. Je peux vous dire qu’avec nos allers et retours, on a usé la butte Sainte-Anne [rires] !

Avez-vous commencé à mesurer l’impact financier de cette crise sanitaire sur le club ?

C’est assez flou pour le moment. On pense perdre sur l’année entre 10 % et 15 % de licenciés, par rapport à la saison dernière. On s’en sort bien, tout de même, comparé à d’autres clubs. Mais c’est sûr que si on doit fermer de nouveau, ça nous mettra en difficulté car on s’est engagés à rembourser les cotisations au prorata. Sans compter, qu’au-delà de l’aspect financier, une fermeture trop longue reviendrait à nier notre contribution en termes de lien social et notre rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires, de l’obésité…

Les 3 et 4 octobre, vous participerez aux championnats de France par équipes de 1re division. Que représente ce rendez-vous ?

C’est la plus belle des compétitions. Celle qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. On alignera une équipe féminine et masculine, avec l’espoir de performer dans quelques catégories et de jouer les trouble-fêtes, même s’il nous faudra affronter de grosses écuries…

Chez qui placez-vous vos espoirs ?

Chez les filles, je compte beaucoup sur Faustine Bernard en – 52 kg (5e des derniers championnats de France). Elle reste la locomotive d’un groupe composé de jeunes combattantes, très prometteuses certes, mais encore inexpérimentées à ce niveau. Chez les garçons, il faudra surveiller Arthur Robert en – 73 kg et, bien sûr, Joris Guillot-Rosselot (vice-champion de France et actuel entraîneur du pôle Espoir des Pays de la Loire), qui portera haut les couleurs du club.

L’équipe féminine : Faustine Bernard et Lucile Mouné (- 52 kg), Manon Burnel, Lena Siouane (- 63 kg), Hibatallah Bouanani et Elsa Billard (- 70 kg).

L’équipe masculine : Matthieu Pelerin et Martin Pillot (- 66 kg), Arthur Robert et Lou Ménard (- 73 kg), Jahiane Ginga et Luka Tskhvediani (- 81 kg), Joris Guillot-Rosselot et Bastien Froger (- 90 kg), Joris Ledrin et Selim Bekar (+ 90 kg).

Comment concilier judo, sport de contact par excellence, et mesures barrières ?

« C’est un combat de tous les instants » ,image Arnaud Gendre. Au port du masque obligatoire en dehors des tatamis s’ajoutent également le nettoyage des pieds et des mains dès l’entrée et la désinfection des tatamis entre deux séances. « Les protocoles sont intériorisés par les licenciés comme les accompagnateurs », estime Arnaud Gendre.

S’il dit se plier de bonne grâce à ces mesures sanitaires, celui-ci estime néanmoins qu’elles pèsent bien peu une fois sur les tatamis car « on ne peut évidemment pratiquer avec un masque. On vit donc avec une épée de Damoclès : celle de se retrouver cluster et devoir fermer. » À ces règles s’additionnent, pour les compétitions nationales, la nécessité de présenter un test Covid négatif de moins de 7 jours. « Une absurdité, » selon l’intéressé. « C’est la Fédération qui devrait prendre en charge des tests la veille des compétitions pour s’assurer que personne n’est positif. À quoi servent des tests effectuer 7 jours avant si ce n’est engorger les labos ? »

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Les mesures de poids officielles de cet événement sont en kilogrammes. Le poids indiqué sur le tableau suivant prend en compte l’uniforme complet.
La pesée officielle aura lieu juste avant le premier combat. Une seule tentative de pesée est autorisée : tout écart de poids entraînera la disqualification de l’athlète sans possibilité de remboursement.

GI

Catégories de Poids Juvenil Homme Adulte & Masters Homme Juvenil Femme Adulte & Masters Femme
Galo 53,50 57,50 44,30 48,50
Pluma 58,50 64,00 48,30 53,50
Pena 64,00 70,00 52,50 58,50
Leve 69,00 76,00 56,50 64,00
Medio 74,00 82,30 60,50 69,00
Meio Pesado 79,30 88,30 65,00 74,00
Pesado 84,30 94,30 69,00 79,30
Super Pesado 89,30 100,50 Pas de limite Pas de limite
Pesadissimo Pas de limite Pas de limite Pas de limite Pas de limite