Très impactée par la crise sanitaire, la Fédération de judo souhaite voir son nombre de licenciés repartir à la hausse. Samedi, Cécile Nowak, championne olympique en 1992 et DTN adjointe, est venue accompagner une initiation à des enfants au Dojo Nantais.
C’est une saison noire pour le judo français. La pandémie et les décisions étatiques sont venues fortement impacter ce sport de contact et d’intérieur. Sébastien Nolesini, directeur général de la Fédération française de judo et disciplines associés (FFJDA), dresse le constat : « L’an dernier, on était à 510 000 licenciés en France et cette année, on est descendu à 330 000, soit une baisse de 35 %. Malgré les difficultés que l’on a rencontrées, avec la fermeture des dojos en novembre, puis en janvier, on a décidé d’être proactifs, d’accompagner les clubs et de travailler en collaboration pour aller chercher les pratiquants. »
Depuis le 19 mai, les mineurs peuvent à nouveau pratiquer en intérieur, tandis que les adultes devront attendre le 9 juin pour retrouver les tatamis. Alors pour marquer la réouverture des dojos pour les enfants, Cécile Nowak, championne olympique en 1992 à Barcelone, a fait le déplacement au Dojo nantais pour une séance d’initiation. « On souhaite valoriser toutes les dynamiques locales pendant cette période compliquée, explique la Directrice technique nationale (DTN) adjointe. Il a fallu se réinventer pour les clubs et les enseignants. On souhaite valoriser ses initiatives en faveur du judo. »
La Fédération a également mis en place un vaste plan de relance, avec un soutien économique pour les clubs. Depuis janvier, pour les 1 400 clubs signataires d’un accord avec la Fédération sur les 5 000 en France, la FFJDA s’engageait à allouer des moyens en contrepartie de la mise en place d’activités en extérieur, auprès des centres de loisir, de l’école, du judo santé. « Dans la région Pays de la Loire, c’est une aide entre 60 et 70 € pour chaque licence prise, c’est-à-dire lorsque le club va chercher un nouveau pratiquant, avance Sébastien Nolesini. Cela représente les 40 € de la licence et 20 € restants permettent de financer le professeur, le matériel acheté, etc. Ça permet aussi de redonner des moyens aux clubs qui avaient perdu 35 % de licenciés, leur principale source de revenus. »
Dans un environnement incertain, qui pourrait freiner la prise de licence, la Fédération souhaite également s’appuyer largement sur la communication. À l’échelon local, le service communication de l’instance fournira des outils, des méthodes ou des supports aux clubs afin de faire de la promotion. « On sera au plus près des terrains, au plus près des clubs pour cibler leurs besoins, répondre très vite à leur problématique », promet Cécile Nowak.
Ali Rebouh, adjoint de la maire de Nantes, délégué aux sports, était également présent samedi pour apporter son « soutien et [sa] solidarité avec les clubs. Les services municipaux vont accompagner les clubs pendant la fin de saison et cet été pour adapter l’offre de sport. Notre but sera de rassurer, de préparer les conditions pour la rentrée en espérant un retour assez massif des adhérents pour une activité sportive quotidienne. Je reste optimiste : les clubs ont su garder du lien pendant la fermeture, avec des enseignants de qualité et dans une ville où la demande de pratique sportive est forte. »