Introduction : Farid Si Moussa, Un Parcours Inspirant
Un enseignant devenu maître d'aïkido
Farid Si Moussa est un homme de passions et de parcours multiples. Ancien professeur de philosophie dans des lycées de Nantes, il a fait le choix radical de quitter l’Éducation nationale en 2009 pour se consacrer entièrement à l’aïkido, une discipline qu’il pratique depuis son adolescence. Ce tournant dans sa carrière n’a pas été un simple changement de direction, mais une véritable réorientation de sa vie autour de valeurs profondes qui l’animent encore aujourd’hui.
Philosophie, la recherche du bien-être et transmission de valeurs
Farid est l’exemple vivant d’une personne qui a su trouver un chemin qui lui ressemble, alliant la philosophie, l’aikido, et la recherche du bien-être personnel. À travers son histoire, on peut saisir l’évolution d’un homme cherchant la paix intérieure et la transmission de valeurs, tant par l’éducation que par la pratique de l’aïkido.
Objectifs de cet article
Cet article propose d’explorer le parcours fascinant de Farid Si Moussa, en retraçant ses choix professionnels, son immersion dans l’aïkido, et sa vision unique de cette discipline. Nous analyserons les liens entre sa carrière de philosophe et son engagement dans l’aïkido, une pratique qu’il définit avant tout comme une voie de développement personnel et de paix.
Parcours Professionnel : Philosophie et Injonctions Contradictoires
De l’enseignement de la philosophie à la quête de sens
Farid Si Moussa débute sa carrière dans l’enseignement en tant que professeur de philosophie dans les lycées nantais. Il se passionne pour la transmission des savoirs et le développement de la pensée critique chez ses élèves. Cependant, après plusieurs années passées à enseigner, il ressent un profond malaise face à ce qu’il perçoit comme des “injonctions contradictoires” du système éducatif, en particulier concernant l’enseignement de la philosophie.
La rigidité du système éducatif
Selon lui, le système scolaire privilégie des méthodes de notation rigides qui ne tiennent pas compte de la richesse des parcours intellectuels des élèves. Les réflexions personnelles sont souvent reléguées au second plan, au profit d’une approche plus centrée sur la conformité aux attentes académiques.
Le tournant de 2009
En 2009, face à ce décalage grandissant, Farid décide de quitter l’Éducation nationale. Il choisit de se consacrer entièrement à sa passion pour l’aïkido, un choix audacieux qui marque un tournant radical dans sa vie professionnelle. Sa démarche fait écho à sa vision de l’éducation, où il estime que l’épanouissement individuel et l’apprentissage authentique devraient primer sur les résultats chiffrés.
L’Aïkido : Un Choix de Vie
L’appel de l’aïkido à l’adolescence
Farid découvre l’aïkido à l’adolescence, à l’âge de 15-16 ans, lorsqu’il entre dans un dojo de Nantes. Ce fut un coup de cœur immédiat, un véritable appel à l’intérieur. L’aïkido devient pour lui une discipline qui réunit le corps et l’esprit, un moyen de se connecter profondément à soi-même tout en apprenant à interagir avec les autres de manière pacifique et respectueuse.
Philosophie de non-compétition et développement personnel
L’aspect qui frappe immédiatement Farid dans l’aïkido est la philosophie de non-compétition. Contrairement aux autres arts martiaux qui se focalisent sur la confrontation et la victoire sur l’adversaire, l’aïkido cherche à amener l’agresseur au sol sans lui causer de mal, en utilisant la force de l’attaque à son avantage.
Une pratique au quotidien
L’adoption de l’aïkido comme pratique de vie s’avère être pour Farid un moyen de rechercher l’harmonie et la compréhension. Il applique les principes de l’aïkido dans sa vie quotidienne, en cherchant à mieux se connaître, à cultiver l’humilité et à surmonter les tensions internes.
Voyage au Japon : Approfondir la Pratique au Contact des Maîtres
Une immersion dans l’aïkido authentique
Pour Farid, l’aïkido est avant tout une voie de perfectionnement et de transmission. Après plusieurs années de pratique en France, il décide de se rendre à Tokyo pour approfondir sa compréhension de cette discipline. Son premier voyage en 2004 marque un moment clé de son parcours, lui offrant l’occasion d’apprendre un aïkido authentique dans son pays d’origine, notamment au Hombu Dojo, centre mondial de l’Aïkikaï.
La rencontre avec des maîtres japonais
Ce séjour au Japon permet à Farid de découvrir des enseignements profonds et subtils. Il a l’opportunité de travailler avec des maîtres reconnus, tels que Yamaguchi, Endo et Yasuno sensei, qui lui transmettent des savoirs précieux. Cette expérience enrichit non seulement ses compétences techniques, mais aussi son approche de l’aïkido en tant que philosophie de vie. Le Japon devient pour Farid un lieu de révélation, renforçant sa compréhension de l’aïkido et des valeurs qui le sous-tendent.
Des retours annuels pour un apprentissage continu
À partir de 2009, Farid retourne chaque année au Japon pour continuer son apprentissage auprès des maîtres japonais, en particulier Yasuno sensei, qu’il considère comme une de ses principales influences. Ce contact direct avec des experts de l’aïkido traditionnel renforce son engagement à transmettre un enseignement fidèle aux racines de la discipline, tout en l’adaptant aux besoins du public occidental.
L’Enseignement de l’Aïkido : Une Voie de Sérénité et de Respect
La vocation d’enseigner à Nantes
De retour de Tokyo, Farid prend un poste de maître d’aïkido au dojo DJ 2000 de Nantes. Ce choix, motivé par la volonté de se consacrer pleinement à l’enseignement, marque une nouvelle étape dans sa vie. Bien que son salaire soit réduit, il trouve une grande satisfaction dans cette activité, qu’il considère comme un moyen de transmettre une discipline autant physique que spirituelle.
Un enseignement pour tous
L’enseignement de Farid attire un public varié, composé de professionnels (enseignants, médecins, informaticiens) ainsi que de personnes recherchant une pratique de ressourcement. Selon Farid, l’aïkido est une discipline qui attire des pratiquants d’horizons divers, mais tous animés par une même volonté de paix intérieure et d’amélioration personnelle. Contrairement à l’enseignement académique, où la motivation est parfois imposée, les élèves d’aïkido sont là de leur plein gré, guidés par un désir de développement personnel.
Non-compétition et harmonie collective
Farid met un accent particulier sur la non-compétition et la recherche d’harmonie dans chaque geste. L’aïkido, pour lui, n’est pas un affrontement, mais un échange où chaque partenaire apprend de l’autre. Cette philosophie de respect mutuel et de coopération fait de l’aïkido un cadre idéal pour la croissance personnelle. Farid voit dans son enseignement une manière de diffuser des valeurs d’ouverture, d’harmonie et de sérénité dans un monde marqué par la compétition.
L’Aïkido : Philosophie de Non-Compétition et Réflexions sur l’Éducation
L’aïkido, une philosophie de paix intérieure
Farid Si Moussa perçoit l’aïkido comme bien plus qu’une discipline martiale ; il y voit une philosophie de non-compétition, un chemin vers la maîtrise de soi et la paix intérieure. Cette perspective imprègne chaque aspect de sa pratique et de son enseignement, car il considère que le but de l’aïkido n’est pas de vaincre un adversaire, mais de travailler sur soi en cultivant l’humilité et le contrôle de l’ego.
Parallèle avec la philosophie et le système éducatif
En tant qu’ancien professeur de philosophie, Farid observe des parallèles entre la pédagogie philosophique et l’aïkido, qui, selon lui, partagent un objectif commun : le développement personnel. Il regrette que le système éducatif français soit trop souvent axé sur la compétition et la notation, une approche qu’il juge contre-productive pour la philosophie, qui devrait avant tout favoriser la réflexion personnelle et l’ouverture d’esprit.
Une vision pour une pédagogie alternative
Farid considère que la non-compétition de l’aïkido pourrait inspirer une nouvelle approche éducative, où chaque élève serait encouragé à explorer son propre cheminement intellectuel, sans l’anxiété de la compétition. Pour lui, l’aïkido et la philosophie forment une alliance naturelle, orientée vers une éducation plus humaine, où l’élève et l’enseignant sont tous deux impliqués dans un apprentissage continu et mutuel.
Stages et Enseignement de l’Aïkido : Transmission de la Philosophie et de la Pratique
Diffuser l’aïkido au-delà des frontières
Farid Si Moussa organise régulièrement des stages d’aïkido à Nantes, dans les Pays de la Loire, et dans d’autres villes de France. Ces stages représentent pour lui une opportunité de partager les valeurs profondes de l’aïkido avec un large public. Les participants, venus de divers horizons professionnels et personnels, découvrent une pratique centrée sur la sérénité, le respect mutuel et la non-compétition.
Un apprentissage collaboratif et harmonieux
Farid encourage un apprentissage collaboratif dans ses stages, où chaque pratiquant devient à la fois élève et partenaire. Il met un accent particulier sur l’harmonie entre les participants, évitant toute forme de domination. Ces stages sont bien plus que de simples ateliers techniques ; ils sont une occasion pour chacun de se déconnecter des tensions quotidiennes et de cultiver une sérénité intérieure, guidée par les valeurs d’écoute et de maîtrise de soi.
Vidéo et Supports Visuels pour Diffuser l’Aïkido
L’importance des supports pédagogiques
Pour enrichir son enseignement, Farid Si Moussa utilise des vidéos pédagogiques qui illustrent les techniques d’aïkido et les principes de la discipline. Ces supports sont essentiels pour permettre aux pratiquants de revoir les mouvements à leur rythme, renforçant ainsi leur compréhension et leur maîtrise de l’aïkido en dehors des cours.
Transmettre les valeurs au-delà du dojo
Les vidéos permettent également de transmettre les valeurs de l’aïkido, telles que l’harmonie et la sérénité, parfois difficiles à percevoir en direct. Farid utilise ces supports pour illustrer des concepts subtils comme le relâchement et la respiration coordonnée, offrant aux pratiquants une base de référence accessible et enrichissante pour leur pratique personnelle.
Influences et Maîtres de Farid Si Moussa dans son Parcours en Aïkido
Des rencontres déterminantes avec des maîtres japonais
Le parcours de Farid Si Moussa a été marqué par des rencontres essentielles avec des maîtres de l’Aïkikaï au Japon, dont Yamaguchi, Endo, et Yasuno sensei. Ces figures influentes ont apporté à Farid des perspectives différentes et complémentaires, enrichissant sa pratique et sa compréhension de l’aïkido.
Les influences françaises et autres disciplines martiales
En France, Farid a également été influencé par des figures de l’aïkido telles que Christian Tissier et Franck Noël, ainsi que par Philippe Gouttard, qui lui a remis son 5ème dan en 2018. En parallèle, Farid explore d’autres arts martiaux comme le Taï Chi Chuan, le karaté Shito-Ryu, et le jiu-jitsu brésilien, cultivant une approche diversifiée de la pratique martiale et témoignant de son ouverture d’esprit.
Questions et Perspectives pour l’Aïkido et la Philosophie
Une réflexion philosophique sur l’aïkido en Occident
Farid Si Moussa voit dans l’aïkido bien plus qu’un art martial ; il y voit un véritable chemin de développement personnel. Pour lui, l’aïkido doit favoriser une introspection et une transformation intérieure dépassant le cadre purement physique, ce qui pourrait enrichir l’expérience des pratiquants occidentaux.
Vers une approche plus spirituelle de l’aïkido
Farid aspire à voir les pratiquants occidentaux adopter une approche plus spirituelle de l’aïkido, en mettant l’accent sur la non-compétition et la quête de paix intérieure. Il espère que cette vision de l’aïkido en tant que voie de questionnement personnel sera de plus en plus reconnue et valorisée en Occident.
Conclusion : Farid Si Moussa et sa Contribution à l’Aikido
Une transmission unique et inspirante
La contribution de Farid Si Moussa à l’aïkido dépasse largement son rôle d’enseignant. Par son approche de la discipline, il transmet un aïkido fondé sur la paix, la maîtrise de soi, et la recherche intérieure. À travers son club Aïkido Nantes Atlantique et les stages qu’il anime, il attire des pratiquants en quête d’un cheminement spirituel et personnel.
Un modèle d’aïkido comme philosophie de vie
Farid incarne un aïkido qui dépasse les limites du dojo pour devenir une philosophie de vie, un art de vivre en paix avec soi-même et les autres. Ses élèves bénéficient d’un enseignement riche en valeurs de respect, de non-compétition, et d’ouverture d’esprit, et ils trouvent en lui un exemple inspirant d’engagement et de passion pour l’aïkido.
Informations
35 ans de pratique,
5ème dan de l’aïkikai de Tokyo,
Titulaire d’un Brevet d’Etat 2ème degré Aïkido,
Délégué Fédéral Régional (DFR) pour la Ligue de Bretagne,
Enseignant à titre professionnel depuis 1996.
Depuis 2004, Farid pratique régulièrement l’Aïkido au Hombu Dojo de l’Aïkikaï de Tokyo, sous la tutelle de maître Yasuno shihan.