Rencontre. Abdelkrim Jawad (-66 kg) et Kriss Drouet (-55kg) ont tous les deux décroché le droit de rêver au titre de champion de France cadets. Portraits croisés de deux copains, 16 ans et ceintures noires.
Après Christelle Garry, désormais sociétaire de l’INSEP, le dojo nantais et son entraîneur Arnaud Gendre s’affirment comme pourvoyeurs de champions en devenir.
Depuis combien de temps pratiques-tu le judo ?
Abdelkrim : Depuis 9 ans. C’est mon père qui m’a amené au judo après avoir fait du karaté et de la boxe. J’étais hyperactif ! Avant j’étais au judo club nantais mais j’ai préféré aller dans le club élite des Pays de la Loire.
Kriss : Je fais du judo depuis que je suis tout petit. Je suis au dojo nantais depuis cette année. Avant j’étais au Judo Atlantic Club.
Quelles sont tes forces principales ?
Abdelkrim : Y aller sans réfléchir ! Je n’ai pas un « spécial » (technique prioritaire dans un système d’attaque) comme tout le monde peut avoir. Sans avoir la grosse tête, je sais tout faire. C’est ce qui fait ma force.
Kriss : Je fais plus de mouvements d’épaules et de bras. Je me place plus par en dessous. Je suis moins performant dans les techniques de jambes mais j’y travaille !
Comment se sont déroulées ces demi-finales ?
Abdelkrim : Tout s’est bien passé. Je ne connaissais pas mon adversaire lors de la finale J’ai gagné par ippon après immobilisation (plus de 25 secondes) au sol. J’ai tout gagné par Ippon aujourd’hui !
Kriss : Cette année, j’ai évolué physiquement, je me sens mieux et donc je ne me voyais pas autrement que gagnant. Moi non plus je ne connaissais pas mon adversaire en finale. Je l’ai battu par étranglement au sol.
Es-tu confiant pour la phase finale ?
Abdelkrim : J’étais 3e l’an passé. Mais je suis plus fort que l’année dernière. Je crois fermement que je vais être champion de France.
Kriss : Je me suis blessé dès le premier tour l’année dernière. Cette année, j’y crois mais je vais devoir encore travailler.
Quels sont tes rêves d’avenir ?
Abdelkrim : Devenir l’égal de l’Ukrainien Zantaraia. Il est comme moi, il y va sans réfléchir. Il est trop fort ! Pour ça, il faut être rigoureux, savoir ce que l’on veut. Si on ne sait pas, on passe à travers. Mais je sais qu’il n’y en a pas beaucoup qui arrivent en haut…
Kriss : Comme Abdelkrim, aller le plus haut possible. Je n’admire personne en particulier. Il y a plein de judokas très forts mais l’important est d’être le meilleur le jour J.